Magnolia - Gracias Hermano - Cliché : Cesare |
Toi,
Tu
dors dans un champ de bruyères
Tu lis les ciels changeants
Tu rêves sous les étoiles
Tu étreins la neige
comme on étreint une femme
Lorsqu'en
hiver, elle se pose en flocons
Sur ton corps allongé.
Toi,
Tu
paraîs si beau et si jeune
sous
ta couronne d'argent
Qui
dans la lande
Scintille
aux vents légers
Tu
parles aux sorcières
Tu
murmures librement
Des
poèmes anciens
Sous
les nuages changeants
Qui
meurent parfois
En
lignes obliques
Sur
l'horizon qui oscille
Toi,
Sur cette montagne de pierre
Chaque
nuit et jusqu'au point de l'aurore
Tu contemples fixement
la course des étoiles noires
Et des corps obscurs
Qui voguent en silence
Vers des cercles hypnotiques
Toi,
Tu
as reçu la part des anges
Tu
n'a laissé qu'écume en héritage
Et
ta mémoire
Qui
résonne
Au
bout de la nuit
Toi,
Tu nous a laissé ton amour sans fin
Et tes ailes de souffrance
Sur ce quai de marbre
Pour un train en partance.
Rosalie (Ode pour un Roi défunt)
Commentaires
Enregistrer un commentaire